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TECHNIQUES PHOSPHENIQUES

EFFETS DU PHOSPHÉNISME SUR LA VUE

TECHNIQUES PHOSPHÉNIQUES
L’AMÉLIORATION DE LA VUE

Il n’est pas dangereux pour la vue, comme le craignent certains, de fixer une lampe opaline de 75 watts, à un mètre ou deux de distance, pendant trente secondes et de rester ensuite dans l’obscurité.

Au contraire, la méthode est très salutaire pour la vue. À l’exemple de cette personne qui devait être opérée en raison d’une adhérence entre l’iris et le cristallin. Or, les forts éclairages suivis d’obscurité totale provoquent une gymnastique de l’iris (il se contracte à la lumière). Dans le cas ci-dessus, l’adhérence se décolla complètement. L’opération n’était plus nécessaire. Le pourpre rétinien est détruit pendant chaque fort éclairage et se reforme pendant l’obscurité. Cette gymnastique chimique de la rétine a pour résultat d’augmenter la circulation capillaire. C’est pourquoi nous avons toujours un certain degré d’amélioration de la vue à la suite des premières semaines d’entraînement (séances d’un quart d’heure seulement matin et soir). La modification de l’acuité visuelle par vivification de la rétine donne souvent l’impression qu’une myopie s’est améliorée, même s’il est plus difficile de prouver une modification de courbure des milieux transparents de l’œil ; il semble que cela soit parfois le cas.

TECHNIQUES PHOSPHÉNIQUES

Le Docteur LEFEBURE fut une démonstration vivante de l’effet bienfaisant du Phosphénisme sur l’œil. Or, physiologiquement, la presbytie commence à 50 ans ; elle est totale à 60 ans. La distance minimum de lecture pour un jeune est de 30 cm. Or, il a démontré, lors de ses cours, qu’il lui était possible de lire des caractères, petits ou gros, à dix centimètres. Il lisait ces mêmes caractères sans lunettes, comme précédemment, bien plus loin qu’à bout de bras et ce, jusqu’à l’âge de 72 ans ; beaucoup de jeunes ne peuvent y parvenir. Ainsi, le Phosphénisme lui a permis non seulement d’empêcher le vieillissement de ses yeux, mais il semble bien les avoir rajeunis.

Il faut naturellement être prudent en présence d’un cas suspect de glaucome, c’est-à-dire d’hypertension des liquides intra-oculaires. Il est dû le plus souvent à une mauvaise résorption de l’humeur aqueuse par les procès ciliaires, sorte de paquets vasculaires situés à la face postérieure de l’iris. Pourtant, la forte gymnastique de cet organe, provoquée par les alternances d’éclairage et d’extinction, contribue à revigorer ces procès ciliaires, et donc à faciliter la résorption. D’ailleurs, dans le glaucome, le praticien prescrit des gouttes destinées à contracter l’iris ; le fort éclairage, dans nos expériences, produit le même effet, bien que plus momentanément. Il agit néanmoins dans un sens identique aux thérapeutiques classiques. Ceci explique que même dans cette maladie, la pratique du Phosphénisme a le plus souvent un effet favorable. Néanmoins, toute thérapeutique peut avoir au début un effet inverse au but visé, surtout si elle est active. Comme deux ou trois poussées de glaucome peuvent suffire à écraser la rétine, il convient donc de commencer très progressivement.

Dans le cas de menace de décollement de la rétine, classiquement, on chauffe celle-ci pour y augmenter la circulation et par la suite, la vitalité des tissus sous-jacents qui assurent son adhérence à la choroïde. Nos explications ci-dessus au sujet du mixage phosphénique montrent son action dans le même sens.

Au cours des premières séances d’entraînement, la conjonctive peut se congestionner pendant la fixation. Une légère migraine sus-orbitaire persiste éventuellement après la séance en raison d’une augmentation inhabituelle de la circulation méningée. Cette réaction est très rare, et après trois ou quatre jours, ou moins, elle disparaît, le temps pour les réflexes vaso-moteurs de s’adapter.

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